Titre : | Santé : dossier (2018) |
Auteurs : | Collectif, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Archiscopie (14, Avril 2018) |
Article en page(s) : | pages 6-51 |
Langues: | Français |
Index. décimale : | Architecture |
Catégories : |
[Archirès ] 001 Histoire de l'architecture > Histoire de l'architecture [Archirès ] 005 Typologie de l'architecture > Typologie de l'architecture > Architecture hospitalière |
Résumé : |
"- L’hôpital malade de sa complexité par Sophie Trelcat
Réduction du nombre de lits, développement de “l’ambulatoire”, course aux innovations techniques, réduction des déficits, l’hôpital est en pleine révolution. Sa relation aux territoires est au cœur du débat. Un nouveau paradigme architectural générique est à l’œuvre, où la flexibilité est le maître mot. L’allongement de la durée de vie quant à lui, avec son cortège de maladies dégénératives, amène au développement de programmes pour l’hébergement de personnes âgées dépendantes. Autant de situations qui posent la question cruciale du financement des équipements dans notre système de santé. - De la nature sauvage au paysage thérapeutique par Susanne Stacher Si, au XVIIIe siècle, la notion de sublime a pu transformer notre lecture du paysage montagneux, souvent inquiétant, la dimension santé a envahi les territoires alpestres au XIXe. 1889, millésime de la tour Eiffel, est aussi l’année de l’ouverture du premier sanatorium en montagne, à Davos en Suisse. Une typologie architecturale qui inspirera à Thomas Mann son roman La Montagne magique. Héliotropisme et naturisme sont alors en vogue dans les Alpes germanophones, jusqu’aux rives des lacs italiens. Les Français ne seront pas en reste, avec les expérimentations du plateau d’Assy jusqu’au “solarium tournant” d’Aix-les-Bains. - Les sanatoriums 1930, une typologie à l’agonie par Dominique Amouroux La maltraitance infligée au patrimoine du XXe siècle atteint son paroxysme avec les sanatoriums qui semblent concentrer toutes les difficultés : taille des constructions, disposition très spécialisée des espaces intérieurs, situation géographique le plus souvent excentrée, mémoire collective douloureuse. Ils constituent pourtant des icônes des progrès convergents de la médecine de masse et de l’architecture moderne et témoignent d’un moment de l’histoire d’un nombre considérable d’individus. - Des lieux sains pour un corps sain par Catherine Clarisse La conception des lieux de vie a de multiples incidences sur la santé : infrastructures de transport, gestion de l’eau, traitement des déchets, matériaux et modes de construction, ensoleillement, protection contre le bruit et les ondes, mais aussi accès aux soins et aux services. Sans oublier une alimentation saine et une pratique sportive simple et régulière pour lutter notamment contre l’obésité. Comme le disait Charlotte Perriand : tout est lié. - La psychiatrie dans le laboratoire de l’architecture par Donato Severo Sortie du schéma pavillonnaire du XIXe siècle, l’architecture hospitalière a beaucoup expérimenté au xxe siècle. Dans l’équation budgétaire à résoudre aujourd’hui, la modernisation des équipements de santé amène à reformuler une pensée croisant la triple question technique, spatiale et sociale. Dans ce contexte, un soin particulier est à apporter à l’architecture au service de la psychiatrie, dont l’Oms a diagnostiqué qu’elle couvrait la moitié des pathologies les plus importantes de notre monde contemporain. - L’hôpital face à l’obsolescence par Christine Desmoulins Abandon ou reconversion ? L’Hôtel-Dieu, Bichat et Beaujon sont trois sites emblématiques des mutations en cours dans le domaine hospitalier à l’échelle du Grand Paris. Autant d’enjeux urbains et patrimoniaux. Dans ce débat entre obsolescence et efficience, c’est toute la configuration des grands équipements de santé qui se dessine. - Le bâtiment commode, une déclinaison du “monospace” par François Lamarre S’affirmant par sa grande compacité, le bâtiment Gustave-Julliard, nouveau venu sur le site des Hôpitaux universitaires de Genève, n’impose pas pour autant un bloc massif en pleine ville. Supporté par un socle transparent, percé de loggias, l’équipement de 364 lits, fruit d’une collaboration franco-suisse, s’ouvre sur la ville et crée un espace public. - Maison et dépendance par Jean-François Pousse La vieillesse ne saurait être une maladie, mais il faut l’accompagner. En Normandie, sur la petite commune d’Harcourt, une résidence EHPAD de 214 lits inscrit subtilement le mot “hospitalité” dans une architecture à structure bois pour mieux lutter contre la dépendance. Un projet à la fois unitaire et fragmenté, conçu par Brossy & associés. Une autre façon de voir ce qu’on appelait avant une “maison de retraite”, par une approche résolument humaniste." |